Cancer du sein et CBD
Le CBD pour le cancer du sein, peut dans un premier lieu être utilisé comme palliatif. Par exemple, des chercheurs de l’école de pharmacie « Temple University » basée à Philadelphie ont démontré que le cannabidiol peut soulager les frissons et douleur induits par le paclitaxel, médicament utilisé entre autres dans le cancer du sein. Le CBD à totalement supprimer les effets secondaires de ce traitement.
Dans un second temps, il a été prouvé que le CBD accroît l’efficacité des traitements, notamment la chimiothérapie. Des chercheurs de la London Métropolitan University ont en effet montré in vivo qu’il inhibe la libération d’exosomes et de microvésicules (EMV), notamment dans le cas du cancer du sein. En conséquence, les cellules cancéreuses deviennent plus sensibles aux agents chimiothérapeutiques et la progression du cancer peut être freinée. Les chercheur ont conclu que le CBD peut servir à optimiser les chimiothérapies du cancer du sein, voire à diminuer les dosages nécessaires pour atteindre la guérison.
Enfin et surtout, le CBD semble avoir une action antitumorale chez les femmes atteintes d’un cancer du sein. Au Royaume Unies, on a administré de l’huile de CBD à 119 personnes atteintes d’un cancer à un stade avancé. Résultat 92% ont présenté une réduction des cellules tumorales ou de la taille de la tumeur, aucun effet secondaire n’a été observé.
Pour certaines personnes la taille de la tumeur avait considérablement réduite.
Cancer de la prostate et CBD
Le CBD pour le cancer de la prostate, ainsi que les autres cannabinoïdes peuvent être utilisé comme adjuvant en raison de leurs effets antitumoraux directs, de leur capacité à améliorer l’efficacité des traitements anticancéreux conventionnels et de leur grande utilité en tant que traitement palliatif.
De nombreux laboratoire ont montré qu’il les rend moins viables et plus sujettes à l’apoptose, que l’activité des récepteurs d’androgènes à leur surface s’en trouve diminuée (or, le cancer de la prostate semble être alimenté par les androgènes ou hormones mâles) et que le CBD favorise l’angiogenèse. Cela explique aussi pourquoi le cannabidiol a un effet chimio-préventif dans le cancer de la prostate. (autrement dit utile en complément du traitement médical)
Cancers des poumons et CBD
Le CBD pour le cancer des poumons peut être utilisé comme palliatif et peut ainsi éviter la prolifération des cellules cancéreuse.
Dans une étude en laboratoire publiée en 2010, le cannabidiol a entrainé une baisse de la production de la protéine PAI-1 (en toutes lettres : inhibiteur 1 de l’activateur du plasminogène), ce qui a nettement freiné la prolifération des cellules A549 (ligne de cellules de cancer du poumon cultivées en laboratoire).
Ce n’est pas surprenant lorsqu’on sait que dans le cancer du sein, par exemple, des taux élevés de PAI-1 sont associés à risque de récidive.
D’autres études ont mis en exergue que le PAI-1 joue un rôle majeur dans l’action anti métastatique du CBD.
Depuis des études mené en 2012, on sait que le CBD favorise l’apoptose (mort des cellules cancéreuses) dans les cellules tumorales pulmonaires primaires. Elle empêche la propagation des tumeurs cancéreuses du poumon via la régulation à la hausse de la production de la molécule ICAM-1. Cette dernière joue un rôle important dans l’interaction entre les cellules tueuses (lymphocytes) et les cellules cancéreuses. Une étude de 2014 a directement corrélé ce mécanisme induit par le CBD à la non-propagation des métastases au-delà du site de la tumeur.
Cancer du côlon et CBD
Le CBD pour le cancer du côlon indiquent d’après de nombreuses expériences, que le CBD aurait des effets antitumoraux dans le cancer du côlon.
Même si des essais cliniques mériteraient d’être menés, une étude de 2016 a apporté un éclairage capital sur le récepteur GPR55, l’action du CBD sur ce dernier et ses conséquences sur le cancer du côlon. Comme nous le savons, les cannabinoïdes ont des récepteurs spécifiques (CB1 et CB2). Or, en 1999 on a découvert le récepteur GPR55, dont l’importance semble telle vis-à-vis des cannabinoïdes qu’on l’appelle parfois le « troisième récepteur cannabinoïdes », à côté de CB1 et CB2. Si le CBD n’a que peu d’affinité pour CB1 et CB2, il en a encore moins pour GPR55. Il semble même le bloquer. La réduction et le blocage de l’activité de GPR55 par le CBD ont montrés des effets antitumoraux sur certains types de cancer, dont le cancer colorectal.
Ainsi les scientifiques ont réussi à inhiber l’activité de GPR55 à l’aide de CBD, et ont ainsi pu prévenir la métastase.
Leucémie et CBD
Le CBD pour la leucémie : La particularité de la leucémie est qu’elle touche les cellules sanguines. C’est pour cette raison qu’on l’appelle souvent cancer du sang.
Des études Italienne mené en 2016 sur des animaux ont montré que le cannabidiol inhibe le développement tumoral dans la leucémie (et le cancer du sein) en induisant l’apoptose. Ainsi, chez des souris vivantes, le CBD a provoqué une diminution du nombre de cellules leucémiques. Les chercheurs ont conclu que le CBD pourrait constituer un traitement nouveau et très sélectif de la leucémie. Dans le même sens, des chercheurs américains ont découvert que l’exposition des cellules leucémiques au CBD réduisait la viabilité de ces dernières et introduisait une apoptose.
Une autre étude en 2017 suggère que le CBD pourrait être utilement intégré dans des protocoles chimio-thérapeutiques pour traiter la leucémie aiguë lymphoblastique. Cependant il faudrait d’avantage de recherches appropriées pour établir définitivement que le CBD est efficace et à quelle dose…
Lymphome et CBD
Le CBD pour le Lymphome : Des études ont montré que les récepteurs CB1 et CB2 étaient surreprésentés chez les patients souffrant du lymphome à cellules du grand manteau et du lymphome diffus à grandes cellules B. Or, en 2008 une étude sur des souris publiée dans l’internationnal journal of cancer a révélé un fait majeur : le traitement de cellules cancéreuses du lymphome avec une molécule analogue à l’anandamide (un endocannabinoïde – voir supra) a entraîné une baisse significative de la croissance de la tumeur in vivo en induisant l’apoptose desdites cellules. Quand on sait que le CBD inhibe la production des enzymes utilisées pour décomposer l’anandamide (FAAH et MAGL) et qu’il augmente ainsi indirectement la concentration d’anandamide disponible pour les récepteurs CB1 CB2, les cannabinoïdes pourrait être des cibles potentielles pour des interventions thérapeutiques au cas par cas chez les personnes atteintes d’un lymphome.
De plus des scientifiques américains ont voulu évaluer les effets du cannabidiol sur l’immunothérapie en matière de lymphome de Burkitt. Publiés en 2019, les résultats de leur expérience ont montré que le CBD avait tué les cellules cancéreuses EL-4 (lignée cellulaire généralement utilisé pour les expériences en laboratoire sur le lymphome) à une certaine dose et sur une certaine durée de traitement. Les chercheurs ont conclu qu’il pourrait avoir le potentiel d’améliorer l’immunothérapie des malades concernés. Cela rejoint d’ailleurs les résultats d’une étude publiée en 2008, ayant montré que le CBD favorisait l’apparition de radicaux libres (en particulier des dérivés réactifs de l’oxygène dits ROS) dans les cellules EL-4 nuisant ainsi à leur viabilité.