Une nouvelle étape dans la politique anti-tabac et anti-vape
La Belgique multiplie depuis plusieurs années les mesures pour limiter l’usage du tabac et du vapotage :
-
taxe de 0,15 € par ml d’e-liquide,
-
interdiction des puffs jetables,
-
obligation de rendre invisibles en magasin les produits du tabac et de la vape.
Désormais, les terrasses rejoignent la liste des lieux où ces pratiques seront proscrites.
Les arguments du gouvernement
Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, justifie la décision par une volonté de protéger la population :
“Ces mesures visent à éviter que les enfants et les adultes respirent involontairement de la fumée nocive, mais aussi à réduire la tentation de fumer. Car voir fumer incite à fumer.”
Pour le gouvernement, l’enjeu est autant sanitaire que psychologique : limiter la visibilité du tabac et du vapotage pour réduire l’envie d’y recourir.
Une décision contestée
Le secteur de l’hôtellerie, restauration et cafés (HoReCa) réagit avec inquiétude. Déjà fragilisé, il redoute de voir ses clients déserter les terrasses. Les professionnels espéraient encore la mise en place de zones fumeurs distinctes, mais le gouvernement a rejeté cette option :
“Même sans exposition directe à la fumée, la simple visibilité du tabac entretient l’habitude et la tentation, en particulier chez les jeunes.”
Vapoter assimilé à fumer
Ce qui choque le plus les acteurs de la vape, c’est l’assimilation totale du vapotage au tabagisme.
-
Aucune preuve scientifique n’a démontré de phénomène de vapotage passif.
-
De nombreuses études soulignent que la vape est bien moins nocive que la cigarette.
-
Le vapotage est reconnu comme un outil efficace pour arrêter de fumer.
Pourtant, la Belgique choisit de traiter les deux pratiques de la même manière.
Et après ?
L’interdiction de fumer et de vapoter en terrasse entrera en vigueur le 1er janvier 2027. Une mesure qui pourrait inspirer d’autres pays européens dans leur lutte contre le tabac et la vape.